S’adapter au protectionnisme

Fil d'actualités économiques | 28 avril 2017

Le protectionnisme fait son retour mondialement depuis 2008. Il ne porte pas de coup d’arrêt à la stratégie d’internationalisation des entreprises puisqu’il ne concerne que 1% de la valeur des importations de biens au sein du G20. Mais il peut faire réagir ponctuellement des entreprises selon une étude publiée le 27 avril par l’Institut Friedland, think tank de la CCI Paris Ile-de-France : retrait de certains marchés (géographiques ou sectoriels), fusions-acquisitions (avec un acteur local), basculement de certains flux commerciaux sur les canaux numériques (traditionnellement moins entravés), etc. Les délocalisations ne sont pas aussi simples à mettre en oeuvre que ce que l’opinion pense le plus souvent, notamment dans l’industrie des biens. Les Etats-Unis affichent plus de 1.000 mesures protectionnistes en droit dont 377 promulguées depuis 2008, la Chine 300 (dont 222 depuis 2008), l’Inde et la Russie plus de 650 (dont respectivement 504 et 478 depuis 2008), la France plus de 300 (dont 201 depuis 2008).